(cet éditorial, comme les autres, est à prendre comme un essai ; il me permet de porter un regard philosophique entre autre, et de me faire plaisir!)
A Tanabé, où O Senseï enseignait l'aïkido ; une statue le représente debout bien campé sur ses jambes, les bras et la tête tournés vers le ciel comme s'il était prêt à recevoir toute la puissance céleste.
Ceci visualise bien le soin avec lequel O Senseï cherchait à faire corps avec les énergies non seulement terrestres gravitationnelles,cinétiques... mais célestes psychiques et métaphysiques.
Cette appropriation, le fait de les faire siennes me fait évoquer la réponse d'un ami psychiatre à qui je posais la question :
-« quelle est la meilleure définition de l'amour, selon toi ? »
-« c'est être dans l'autre ! » me dit-il mi-sérieux, mi-coquin !
Or l' aikido, pour Senseï Tamura, c'est avant tout, « Irimi- atemi »
Atemi, c'est simple, c'est donner un coup, c'est atteindre physiquement plus ou moins profondément l'adversaire; quelquefois c'est juste pour assurer la distance ou pour créer un réflexe chez lui.
Irimi, éthymologiquement signifie « entrer dans le ventre de la mère » ; en l'occurence dans la pratique de l'art martial, ce serait arriver à entrer, sans risque aucun, dans le prè-carré de l'assaillant , dans sa zone d'exclusion de toute intrusion étrangère.
Ainsi l'aïkido avec Irimi-atemi pourrait répondre à la définition de l'Amour.
Ce n'est pas, certes, de cette manière qu'O Senseï aurait fait le rapprochement Aikido -Amour, bien qu'il ait voulu ôter toute violence inappropriée, injustifiée à cette pratique martiale qui a contribué à renforcer sa démarche psychique et métaphysique. Nous retrouvons l'étroite corrélation entre la pratique physique d'une activité et son retentissement sur le psychisme du pratiquant... et réciproquement ; et c'est bien ce que cherchait à induire O Senseï.
Cette corrélation physique-psychique-métaphysique permet de douter de la réalité d'un amour purement platonique ; la pratique des arts martiaux de toutes sortes met clairement en évidence la puissance du psychique sur les effets physiques ainsi que sur la résistance du corps humain.
Nous retrouvons ici la notion du kokyu, qui mèle des notions de respiration, de détermination et de puissance.
Ces énergies terrestres et célestes, patrimoines et sources de toutes choses ici-bas, dont O Senseï s'imprégnait totalement, l'ont amené à changer les pratiques violentes, meurtrières des bu-jutsu (art de la guerre) des origines du jiu-jitsu, en budo (art du combat) puis en aikido (art de l'harmonie). Le partenaire qui matérialise en lui les forces telluriques, cinétiques...joue, certes, le rôle d'agresseur potentiel mais il est devenu celui par qui je peux progresser sur les 3 plans
Enfin, - comme le Bourgeois Gentihomme de Molière, qui fait de la prose sans le savoir, et qui l'apprenant, s'en émerveille- heureux qui, en parallèle à sa recherche de performance technique, trouve dans sa pratique, comme O Senseï, cette composante d'amour, seule antidote à la peur, source de violence.
Post-scriptum :
si « être dans l'autre » répond à la définition de l'amour, notre rapport à l'alimentation se voit modifier en pensant à toutes ces formes de vie qui, à notre seul profit , y contribuent !
A Tanabé, où O Senseï enseignait l'aïkido ; une statue le représente debout bien campé sur ses jambes, les bras et la tête tournés vers le ciel comme s'il était prêt à recevoir toute la puissance céleste.
Ceci visualise bien le soin avec lequel O Senseï cherchait à faire corps avec les énergies non seulement terrestres gravitationnelles,cinétiques... mais célestes psychiques et métaphysiques.
Cette appropriation, le fait de les faire siennes me fait évoquer la réponse d'un ami psychiatre à qui je posais la question :
-« quelle est la meilleure définition de l'amour, selon toi ? »
-« c'est être dans l'autre ! » me dit-il mi-sérieux, mi-coquin !
Or l' aikido, pour Senseï Tamura, c'est avant tout, « Irimi- atemi »
Atemi, c'est simple, c'est donner un coup, c'est atteindre physiquement plus ou moins profondément l'adversaire; quelquefois c'est juste pour assurer la distance ou pour créer un réflexe chez lui.
Irimi, éthymologiquement signifie « entrer dans le ventre de la mère » ; en l'occurence dans la pratique de l'art martial, ce serait arriver à entrer, sans risque aucun, dans le prè-carré de l'assaillant , dans sa zone d'exclusion de toute intrusion étrangère.
Ainsi l'aïkido avec Irimi-atemi pourrait répondre à la définition de l'Amour.
Ce n'est pas, certes, de cette manière qu'O Senseï aurait fait le rapprochement Aikido -Amour, bien qu'il ait voulu ôter toute violence inappropriée, injustifiée à cette pratique martiale qui a contribué à renforcer sa démarche psychique et métaphysique. Nous retrouvons l'étroite corrélation entre la pratique physique d'une activité et son retentissement sur le psychisme du pratiquant... et réciproquement ; et c'est bien ce que cherchait à induire O Senseï.
Cette corrélation physique-psychique-métaphysique permet de douter de la réalité d'un amour purement platonique ; la pratique des arts martiaux de toutes sortes met clairement en évidence la puissance du psychique sur les effets physiques ainsi que sur la résistance du corps humain.
Nous retrouvons ici la notion du kokyu, qui mèle des notions de respiration, de détermination et de puissance.
Ces énergies terrestres et célestes, patrimoines et sources de toutes choses ici-bas, dont O Senseï s'imprégnait totalement, l'ont amené à changer les pratiques violentes, meurtrières des bu-jutsu (art de la guerre) des origines du jiu-jitsu, en budo (art du combat) puis en aikido (art de l'harmonie). Le partenaire qui matérialise en lui les forces telluriques, cinétiques...joue, certes, le rôle d'agresseur potentiel mais il est devenu celui par qui je peux progresser sur les 3 plans
Enfin, - comme le Bourgeois Gentihomme de Molière, qui fait de la prose sans le savoir, et qui l'apprenant, s'en émerveille- heureux qui, en parallèle à sa recherche de performance technique, trouve dans sa pratique, comme O Senseï, cette composante d'amour, seule antidote à la peur, source de violence.
Post-scriptum :
si « être dans l'autre » répond à la définition de l'amour, notre rapport à l'alimentation se voit modifier en pensant à toutes ces formes de vie qui, à notre seul profit , y contribuent !