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Aïkido et ki

25/11/2014

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En art martial  il est souvent question d'énergie qui s'exprimerait, se révélerait lors de la pratique. En fait, tout est orienté pour qu'elle jaillisse d'on ne sait d'où, car ce serait, en vérité, elle seule qui opérerait ; la technique ne devenant qu'accessoire à ses cotés.
Telle la quête du Graal, le Ki, puisque c'est de lui qu'il s'agit, constituerait le but ultime du pratiquant martial car, qui le détient pleinement ne peut qu'être vainqueur en toutes circonstances, selon O Senseï, me semble-t-il.

Citations tirées de l'Esprit de l'Aïkido ( kisshômaru Ueshiba)
O Senseï : « Il faut harmoniser le ki de l'univers et le ki individuel, répondre aux choses avec le ki, ne faire qu'un avec le ki. »

Prenons cette citation comme base de réflexion.

L’Aïkido, par définition, reprend à son compte cet objectif, et en fait même son but premier puisque ce terme signifie la « Voie (do) de l'harmonisation (aï) des énergies (ki) ».
Couramment, cette harmonisation est prise dans son sens immédiat, à savoir la fusion des énergies représentées, sur le tatami, par Tori et Aité.
L’analyse du Ki abordée ici se veut tournée vers une tentative de compréhension de sa nature première ; je vous fait part de mes réflexions qui s’appuient sur ma connaissance de médecin holistique, et  de ma lecture d' « Esprit de l’aïkido » du précédent doshu, (Maître de la Voie) Kisshomaru Ueshiba.

Dans cette lecture ( page 30) j'ai retenu quatre mots japonais contenant la composante « ki », à savoir :
gen-ki : Vigueur
shi-ki :  Courage 
yû-ki :   Bravoure
i-ki :      Volonté
 
La notion de vigueur en combat, porte sur la capacité physique du guerrier, la force du corps qu'il peut déployer, l'intensité avec laquelle tout son corps se jette dans la bataille ; en quelque sorte il se donne complètement dans le feu de l'action.

Quant il s'agit de courage il est sous-entendu qu'il existe une composante connue de risques, et donc de peur à contenir, juguler, et même à combattre. La peur n'est pas une anomalie de la nature humaine, elle est le fondement de la préservation de l'individu, et même des espèces, car même chez les animaux la conscience du prédateur, de la décharge électrique des clôtures électriques des parcages…, existe.
Une de mes lectures de chevet m'a fait retenir que la source première de la peur résiderait dans un manque d'amour ! Il n'est pas le lieu ici d'en exposer les arguments favorables à  cette hypothétique cause première aux peurs, mais il est vrai que plus on fait sien un sport dangereux, une activité, une cause, le souci de l'autre… plus la peur recule et plus le risque encouru se fait acceptable.

La bravoure est la qualité de ne pas craindre un combat (quelle qu'en soit sa nature) et d'avoir le courage, là aussi d'y faire face. Cependant, loin d'être un feu de paille, une façon de « se jeter à l'eau »,  elle  surajoute à ce courage  une composante de durée ; la persévérance qui caractérise, à mon sens, la bravoure, naît d'une conviction profonde à un système de valeurs,  chevillée au corps :  la foi en quelque chose - en une cause, en la justice, en un bien-fondé en lesquels on se reconnaît, on s'identifie. Ce système référentiel de valeurs m’apparaît  comme une composante de la sagesse de chacun.

Quant à la volonté, je peux accepter de l'entrevoir comme étant la conjonction, à des dosages divers, de la vigueur, du courage et de la bravoure.

En ces 3 notions, et, donc de  même, en la 4° je peux trouver une situation d'émergence  commune, celle de confrontation :
*la vigueur met en jeu, ici, les capacités physiques de l'individu à mobiliser en réponse à l'attaque subie, que celle-ci soit conventionnelle (dans le dojo), ou réelle  ;
*le courage se mesure au prorata du risque encouru, c'est-à-dire de la mise en danger de son intégrité individuelle face à un danger, 
*quant au  degré de bravoure il est d'autant plus manifeste que nos convictions sont violemment prises à parti.

Au cours de la pratique de l'aïkido,
- la récupération de l'énergie de notre partenaire, augmente ipso facto notre vigueur ;
- le danger, et donc son corollaire le courage,  est matérialisé par la frappe d'un tanto, jo, ou boken..)
- la technicité, le savoir faire est du ressort du maître et de école à laquelle nous adhérons, souvent avec une grande conviction, pour preuve les dissensions entre les différentes écoles, chacune revendiquant le bien-fondé de sa pratique

- et la pratique de l'aïkido, laissée en héritage par O Senseï, nous façonne le corps, l'esprit et l’âme par la notion d'amour universel,  renforçant nos convictions à prôner, éventuellement à incarner, la non-violence, en guise de vérité première.

Cette mise en valeur de la notion de confrontation qui ressort de cette analyse me ramène à la notion physique d'interface dont la définition est la suivante : une zone de jonction entre 2 éléments d'un système.
En voici un exemple qui, métaphoriquement, abonde dans le sens de notre sujet :
lorsque nous avons notre visage qui se reflète à la surface d'une eau pure, la physique nous explique, que cela est dû, entre autres,  à un effet miroir naissant de la juxtaposition d'atomes constituant  2 milieux possédant, vis à vis de la lumière, des propriétés différentes. 
Le miroir n'existe pas par lui même ; il surgit de la confrontation des 2 composantes du système qui l'engendre.

Est-ce pour autant que je peux comprendre que l'énergie, le ki, n'existerait pas par lui-même ?
 a) En ce qui concerne le ki individuel cela se pourrait en effet ; 
- il ressort de son étude, et du mode de perception que nous en dévoilerait la pratique de  l’aïkido, que ce ki individuel  émergerait de notre capacité à lui donner naissance, grâce à la contribution d'aïté, par le jeu de nos composantes personnelles corps-esprit, indissociables, selon  O Senseï, du ki.
Cependant, je ne peux en être absolument certain, car dans notre métaphore du reflet du visage dans l'eau du lac, il n'est pas sûr que le miroir naisse en premier lieu de la juxtaposition de 2 milieux distincts. La nature première réside en en ce qu'il existe d'abord la notion de milieu, qu'ici, un espace infinitésimal sub-atomique, quasi virtuel, sépare en 2 milieux distincts à nos yeux d'humain.
Prenons une autre métaphore analogue : 2 pièces contiguës et leur porte de communication entre elles :
 - de fait, le seuil naît de la juxtaposition des 2 pièces ; 
- réciproquement, les 2 pièces sont clairement délimitées par la présence du seuil.
En conséquence il est vrai que le ki individuel pourrait 
* n'être que la résultante des composantes corps-esprit ;
* présider au distinguo  corps et esprit; le ki individuel exprimant alors l'énergie de ce que d'aucun appellerait l’âme,
* et en fin de compte être une composante au même titre que le corps et l'esprit, et de ce fait, toutes les 3 seraient indissociables en un corps-ki-esprit, terme cher à O Senseï.

Dans le texte ci-dessus, j'ai souligné les mots « donne », « amour » et « sagesse»; puisque dans les éditoriaux précédents j'ai mentionné le fait que de « donner » ressort de la Bonté, réalité universelle basique (au coté de  l'Amour, la Sagesse et la Vérité) ces mots soulignés  renvoient l'analyse du ki à ces 4 réalités fondatrices.
C'est donc en ces 4 réalités fondatrices que je logerais la notion de Ki Universel évoqué dans le livre Esprit de l'Aïkido ( cf les extraits ci dessous).

b) En ce qui me concerne, je crois en ce Ki Universel existant par lui-même, auto-généré par tous les ki individuels liés à  des couples énergétiques, des di-pôles, déjà exprimés ou en potentialité de s'exprimer, constituant des sortes de tandem yin-yang du Tao.

Cependant ce distinguo Ki Individuel-Ki Universel semble s'estomper chez des êtres d'exception, qu'ils soient mystiques, artistes, sportifs, parents, représentants du peuple …
Ce serait  le cas d'O Senseï qui  dit ne faire techniquement et/ou  spirituellement qu'un avec le cosmos, les forces telluriques, si bien que le ki individuel qui s'exprime dans ses waza semble alors non seulement alimenter le Ki Universel, mais, aussi, y puiser son entière potentialité.

En pratique quotidienne :
a) C'est à ce ki individuel que j'attribue les effets thérapeutiques de quelque nature qu'ils soient ; comme en témoigne l'adage suivant : « la façon de prescrire compte plus que ce que l'on prescrit », c'est la conviction des 2 protagonistes patient-thérapeute qui fait émerger au sein du tandem un ki individuel. 
Il est vrai, cependant, que des thérapeutes disent recourir au Ki Universel; cela ne contredit pas mon hypothèse, puisque j'évoque un lien étroit   entre le Ki Universel et les ki individuels


b) Pour ceux qui trouveraient mes propos lourds, incompréhensibles, sans épaisseur ( et je peux le comprendre, l'admettre, …)  je leur souhaite de tomber, comme moi ( alors que je rédigeais ce texte) sur un groupe de musiciens en plein « bœuf », une sorte d'improvisation musicale ; j'ai été frappé de voir la symbiose, la cohésion, le potentiel énergétique, la plénitude et l'état de grâce qui se dégageaient de ce groupe : du pur ki palpable ! 

c) Le ki peut revêtir différents aspects (tel que le définit la théorie des 5 éléments, avec terre, air, eau, feu et bois) qui ne le font pas cantonner  que dans le domaine du tangible, du physique ; il peut surgir d'une conviction chevillée au corps, d'une certitude sans faille en une donnée rationnelle ou philosophique, ou encore en une croyance dogmatique ou intuitive ; ce peut être aussi quelque chose qui échappe à l'entendement, tel le charme, la poésie qui émane d'une personne, d'une œuvre,  qui n'est perçu que par les personnes qui y sont, on ne sait pourquoi, sensibles.
Ce type de ki pourrait répondre à la notion de charisme.

Citations tirées de l'Esprit de l'Aïkido ( kisshômaru Ueshiba)
O Senseï :  « le budo m'a fait comprendre que l'homme doit unir son corps et son esprit et le ki qui les lie pour n'être qu'harmonie avec l'activité de toute chose dans l'univers. »
« Par le jeu subtil du ki, le corps et l'esprit s'harmonisent comme s'harmonise l'individu avec l'univers. »
Il faut « harmoniser le ki de l'univers et le ki individuel, répondre aux choses avec le ki et ne faire qu'un avec le ki »


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