». Le référentiel que j’ai choisi de suivre pour ces essais portant sur notre pratique martiale, aborde, la notion du« Respect de l’autre»,juste après celle de l’Amour de l’art Je peux comprendre cette chronologie si je donne à la notion de « respect » le sens d’implication, de partie prenante au devenir de l’autre, de solidarité. Ceci me paraît être une conséquence directe au fait de se fondre en l’autre comme nous avons interprété précédemment la notion d’ « Amour de l’art ».
Cependant il se trouve être rajoutée une composante d’ouverture à l’autre, ainsi que l’altérité ; il y a bien 2 ou plusieurs protagonistes distincts bien que solidaires constituant un collectif .
En aïkido, il y a bien ceux qui endossent le rôle d’aité au profit de tori, protagonistes et solidaires, aité s’impliquant autant qu’il lui est possible afin que tori s’exerce, acquière une meilleure pratique, une meilleure connaissance des techniques.
En retour, aité perçoit les composantes de celles-ci, la manière dont tori les développent, les prend à son, compte avec plus ou moins de bonheur, de réussite, d’à-propos, de finesse. Devenant tori, à son tour,Il se les approprie à sa manière, selon ses critères, ses possibilités morphologiques ou son savoir faire, ou sa compréhension personnelle que lui a transmis son ou ses enseignants ou encore son propre cheminement.
Ainsi cette notion de « Respect de l’autre » associe solidarité, points de vue différents, et acquis propres à aité et tori. Il est loin d’être évident que le bénéfice du couple aité - tori le soit au profit du premier, même s’il est moins évolué dans la pratique, je n’en prendrais pour témoin que le soin que prend l’enseignant pour privilégier les plus aptes, souvent les plus doués ou gradés, dans le choix de leur uké pour exposer la technique à étudier ; ..ou faire montre de leur savoir.
Pourtant il y a beaucoup à apprendre d’un partenaire qui nous oblige à développer notre savoir-faire à nous adapter en toutes circonstances à des réactions non-conformistes, non conventionnelles car imprévisibles chez un pratiquant peu ou moins aguerri aux effets recherchés par tori ; la faute n’en incombe pas qu’ aité, car le plus souvent,c’est tori, lui aussi,qui est peu ou insuffisamment aguerri à la réalisation de la technique, surtout lorsque celle-ci se veut être réalisée en douceur, sans force,- ce qui ne veut pas dire sans puissance-, au ralenti sans être saccadée…²
Il se rajouterait cependant une touche sociétale, une composante intéressant un ensemble de compos
En aïkido il est usuel et important de rappeler l’importance de ne pas porter atteinte à l’intégrité physique du partenaire, aité, autant que tori ; il en est de même du domaine psychologique où la suffisance du plus doué, qu’il soit plus ou moins ancien, gradé peut donner un certain ascendant,